Le projet RiOMar est composé de 21 équipes de recherche, aux spécialités complémentaires allant de l’observation à la modélisation.
LSCE OCEANIS
Le Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement (LSCE) est une Unité Mixte de Recherche du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), du Commissariat à l’Energie Atomique (CEA) et de l’Université de Versailles Saint Quentin (UVSQ). Cette unité regroupe 160 membres permanents travaillant principalement sur les questions climatiques, des climats anciens aux prévisions climatiques du GIEC pour le 21ème siècle mais aussi sur le cycle du carbone dans les biosphères terrestres et marines (mesure et modélisation). Le LSCE participe aux travaux du GIEC et a reçu, avec Al Gore, le prix Nobel de la paix en 2007.
Dans ce contexte l’équipe OCEANIS du LSCE vise à étudier le transfert du carbone à l’interface continent-océan, la sédimentation et les transformations biogéochimiques dans les sédiments vers l’océan profond. L’équipe, composée de 3 scientifiques, d’un ingénieur et d’un technicien, travaille notamment sur les bilans et processus du cycle du carbone dans les sédiments de RiOMars depuis plus de 30 ans, en utilisant un ensemble de savoir-faire allant de la mesure in situ mise en œuvre lors de campagnes océanographiques, à l’observation côtière et à la modélisation des réactions diagénétiques.
Le LOPS
Le LOPS est une unité mixte de recherche (UMR6523) dédiée à des programmes de recherche en océanographie physique allant du rôle de l’océan global dans le climat et l’évolution aux processus hydrodynamiques de l’océan côtier. Organisés autour de 140 personnes (chercheurs, ingénieurs, techniciens, post-docs, doctorants), quatre groupes de recherche répondent à des défis scientifiques clés : Océan côtier, Océan et climat, Interactions à l’échelle de l’océan, et Télédétection et interactions air-mer
Dans le cadre du projet RiOMar, le groupe Océan côtier apporte son expertise en matière de modélisation et d’observation de l’hydrodynamique des océans côtiers. Le groupe Océan Côtier du LOPS est fortement impliqué dans l’observation côtière in situ avec la conduite de campagnes scientifiques régulières et la coordination du Service National d’Observation COAST-HF (https://coast-hf.fr/), ainsi que le développement de systèmes d’observation à faible coût. Le groupe de recherche fait également partie de la coordination de l’initiative d’infrastructure européenne JERICO (https://www.jerico-ri.eu/). Pour soutenir les observations acquises et la compréhension des processus côtiers, des modèles numériques sont développés et utilisés dans le groupe de recherche. En tant que développeur principal de plusieurs modèles d’océan côtier (tels que MARS3D ou CROCO – https://www.croco-ocean.org/), l’expérience acquise en matière de simulations à long terme sur des ordinateurs massivement parallèles sera consacrée aux actions de recherche de RiOMar.
LE LEGOS
Le Laboratoire d’Etudes en Géophysique et Océanographie Spatiales (LEGOS) est une Unité Mixte de Recherche qui étudie et enseigne l’océanographie physique, biogéochimique et géochimique, ainsi que la physique du cycle de l’eau. Le LEGOS développe le modèle hydrodynamique SYMPHONIE qui traite des processus physiques depuis les échelles non hydrostatiques de la houle jusqu’à l’échelle régionale, et le modèle biogéochimique ECO3M-S pour étudier la dynamique des nutriments, du carbone et de l’oxygène dissous aux échelles côtières et régionales, et à des échelles temporelles allant des mois aux périodes climatiques pluriannuelles et de 150 ans. La modélisation du transport des sédiments est une autre compétence du LEGOS qui a également produit une modélisation de la contamination de la chaîne alimentaire, du plancton et des poissons après l’accident de Fukushima. Le groupe a été/est impliqué dans des projets nationaux et européens qui visent à analyser la variabilité passée et future des écosystèmes marins. LEGOS a récemment contribué au projet MEME de l’UE visant à évaluer l’impact des scénarios de nutriments dans les rivières européennes sur les indicateurs d’eutrophisation, en soutien au MFSD. Le groupe est responsable du service national SIROCCO (https://sirocco.obs-mip.fr/) qui fournit à la communauté des outils numériques et des produits pour résoudre les problèmes des mers côtières.
Toutes ces compétences seront utilisées dans le cadre de RIOMar pour modéliser les différents compartiments de l’écosystème du Golfe du Lion sous l’influence des apports du Rhône, et l’hydrodynamique de la région sous l’influence du panache de la Gironde.
Le LOV
Le LOV appartient à l’Institut des Sciences Marines de Villefranche sur Mer (IMEV), l’une des trois stations marines de l’Université de la Sorbonne. Les quatre missions principales du LOV sont la recherche (production de connaissances), l’observation, l’enseignement et la diffusion des connaissances. Elles s’inscrivent dans le cadre de l’étude de l’océan mondial et en particulier de sa réponse et de sa contribution au changement global, dans le but de prévoir l’évolution future de ses services écosystémiques. Cela inclut les zones offshore et côtières, voire les zones littorales, les échanges aux interfaces air/mer/terre/terre et les flux de matière (par exemple, le carbone) le long de la colonne d’eau de mer. Les variables étudiées appartiennent aux disciplines de la biologie, de la chimie, de la biogéochimie et de la physique (optique et hydrodynamique). Des activités d’observation permanente sont menées à LOV-IMEV dans le cadre de services d’observation nationaux labellisés par le CNRS-INSU (MOOSE, SOMLIT, COAST-HF, PHYTOBS, Argo-France). L’objectif de ces activités d’observation est d’estimer les impacts du changement climatique et de la pression anthropique sur l’environnement marin à travers une longue série temporelle de données hydrologiques, biogéochimiques et biologiques dans la mer Ligure y compris les eaux côtières. Dans ce contexte, le LOV a développé une expertise en optique marine et en télédétection de la couleur de l’océan dans les eaux offshore et côtières, ainsi que l’approche des réseaux neuronaux en océanographie pour prédire le devenir des variables biogéochimiques clés qui sont essentielles pour observer et comprendre l’évolution du cycle du carbone face au changement climatique.
LE LOG
Le Laboratoire d’Océanologie et de Géosciences (LOG) est un laboratoire interdisciplinaire et multi-institutionnel affilié à deux universités (ULCO et U Lille), au CNRS et à l’IRD. Le LOG compte une centaine de membres dont 55 permanents. Une centaine d’articles de recherche sont publiés chaque année. Les collègues impliqués dans RiOMar participent activement à l’observation de la biogéochimie et du plancton au sein des observatoires nationaux PhytOBS, SOMLIT et COAST-HF en utilisant des outils analytiques automatisés pour les données innovantes des capteurs et HF (collaboration avec le LERIfremer). Le LOG a une forte expérience dans les études écologiques microbiennes et phytoplanctoniques en appliquant des approches de référence, automatisées et à haut débit. Ils abordent la dépendance des communautés naturelles de microalgues, à travers les gradients environnementaux côtiers, avec la fluorescence active et passive dans la colonne d’eau. Les membres du groupe de télédétection développent une recherche dans : (i) l’optique marine et la télédétection spatiale de la couleur de l’eau, (ii) les études des processus hydrodynamiques et (iii) la scénarisation et la théorisation des changements biologiques observés dans le contexte du changement climatique. Ils assureront le succès à la fois des déploiements HF de terrain connectés aux plateformes existantes et sur de nouveaux sites, ainsi que le développement et la validation de modèles couplés hydrodynamiques – biogéochimiques – biologiques. Le LOG se concentre également sur la biogéochimie en quantifiant les flux d’éléments biogènes (O2, C, N, P). Le LOG est impliqué dans différents projets internationaux tels que JERICO-NEXT et JERICO-S3, pour lesquels ils collaborent avec l’Ifremer et d’autres laboratoires européens dans le Super Site Pilote Manche Est et Mer du Nord (EC-NS PPS). Enfin, ils ont contribué à l’évaluation de certains habitats pélagiques (biomasse, diversité et production de phytoplancton) pour le MSFD et contribuent à l’évaluation OSPAR dans le cadre du projet EMFF-NEA PANACEA
Le MIO
Le MIO constitue un centre d’expertise en biologie marine, écologie, biodiversité, microbiologie, halieutique, physique, chimie, biogéochimie et sédimentologie. Avec un effectif d’environ 250 personnes, le MIO est l’un des plus grands centres océanographiques français, impliqué dans des thématiques liées à la circulation océanique et atmosphérique, au fonctionnement des écosystèmes marins, des bactéries aux poissons, aux interactions biologiques dans les environnements extrêmes et à la pollution des océans. Le MIO est impliqué dans des projets de recherche majeurs à l’échelle globale et localement aux interfaces continentales, atmosphériques et sédimentaires.
Le groupe chimique impliqué dans RiOMar rassemble une expertise en biogéochimie benthique spécialisée dans les processus de minéralisation du carbone et des éléments associés, y compris la quantification des plastiques et des additifs. La proximité du MIO avec la zone du delta du Rhône et l’existence de moyens de navigation locaux permettent des interventions ponctuelles pour effectuer des relevés dans des délais courts
L’UNITE DE RECHERCHE LITTORAL
L’Unité Littorale (UL) de l’Ifremer regroupe les Laboratoires de Ressources Environnementales (LRE) qui exploitent les services nationaux d’observation PHYTOBS et Coast-HF de l’infrastructure de recherche ILICO. Les sujets de recherche des LER sont essentiellement dédiés aux altérations des eaux côtières françaises en relation avec les services écosystémiques et le bon état écologique. Les quatre LER de l’UGB impliqués dans RiOMar (Normandie, Morbihan-Pays de la Loire, Poitou-Charente, Provence-AzurCorse) sont ceux qui surveillent les cinq systèmes étudiés le long de la zone côtière métropolitaine française. En prenant l’exemple de la Bretagne Sud, les activités de recherche du LER sont axées sur l’eutrophisation des eaux du plateau armoricain (efflorescences phytoplanctoniques et cycles biogéochimiques de l’oxygène et des nutriments). Des scénarios de restauration des eaux sont élaborés avec le laboratoire Ifremer DYNECO à partir d’un modèle simulant une diminution des concentrations en nutriments dans la Loire et la Vilaine
DYNECO
DYNECO est une unité Ifremer centrée sur la dynamique des écosystèmes selon une approche écosystémique. DYNECO explore les changements dans l’écosystème liés aux perturbations et vise à définir les trajectoires des changements à plus ou moins long terme et l’évaluation de l’état d’un système selon différents scénarios. Différentes échelles sont abordées. Les questions de biodiversité sont également considérées sous l’angle de la complexité des assemblages d’espèces et de leurs interactions. Les recherches sont également menées à l’échelle des organismes et de la dynamique des populations.
DYNECO est divisé en quatre équipes (LEBCO, PELAGOS, PHYC DHYSED) dédiées à différents compartiments de l’écosystème : écologie et écophysiologie du plancton et du benthos, flux biogéochimiques et devenir des nutriments, évolution des habitats et flux de particules.
La RDT
Les activités de l’unité Recherche et Développement Technologique (RDT) sont orientées vers les innovations technologiques et l’application des meilleures pratiques en matière de technologies marines au profit de l’Ifremer, des instituts de recherche et de l’industrie.
L’unité contribue aux développements technologiques nécessaires à l’exploration et à l’exploitation durable des océans et à la surveillance de l’environnement, de la côte aux grands fonds. RDT est fortement impliqué dans les aspects technologiques liés aux stations COAST-HF exploitées par l’Ifremer.
EPOC
EPOC (UMR5805) a développé une forte expertise dans l’investigation multidisciplinaire des systèmes RiOMar (prodelta du Rhône1-6 ; West Gironde Mud Patch7-9) concernant le fonctionnement des habitats benthiques, la caractérisation des contaminants émergents et le suivi haute fréquence (SOMLIT et MAGEST dans les estuaires de la Gironde et de la Charente). Notre groupe va maintenant apporter son expertise pour caractériser (i) l’évolution à moyen et long terme du WGMP et son fonctionnement physique, écologique et biogéochimique en relation avec le changement global (réchauffement, stratification, tempête, désoxygénation, …), et (2) l’exposome des sites RiOMar
Le LIENSs
Le LIENSs est une Unité Mixte de Recherche Interdisciplinaire (UMRi 7266 Université de La Rochelle CNRS). Elle intègre des compétences dans de nombreux domaines scientifiques relevant des sciences de l’environnement (biologie, écologie, biogéochimie, écophysiologie, écotoxicologie, sciences de la terre, géophysique) et des sciences sociales (géographie et histoire) et prend appui sur une forte interdisciplinarité pour aborder les questions de développement durable de la zone littorale. Ses activités de recherche se concentrent sur le fonctionnement de l’océan côtier et sa réponse au changement climatique, conformément aux objectifs du PPR. Le LIENSs est l’une des 2 premières unités à être soutenue conjointement par 3 Instituts du CNRS (INEE, INSU, INSHS) en reconnaissance de sa grande interdisciplinarité développée par 6 équipes travaillant sur leur thématique disciplinaire principale mais aussi sur de nombreux projets communs. Le LIENSs accueille actuellement 80 chercheurs / enseignants-chercheurs, 29 ingénieurs/techniciens permanents, 24 post-docs et chercheurs invités, 10 personnels techniques contractuels et 40 doctorants. Actuellement, le laboratoire est impliqué dans 7 programmes européens, 18 projets ANR (Agence Nationale de la Recherche) et 70 conventions ou programmes de recherche. Dans RiOMar, les LIENS seront impliqués dans les efforts d’observation et de modélisation sur le site d’étude de Charente/Marennes
Le LPG-Angers
Le Laboratoire de Planétologie et Géosciences (LPG) est une unité mixte de recherche du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), des universités de Nantes, Angers et Le Mans. La recherche est divisée en plusieurs thèmes/équipes. Les participants à RiOMar sont principalement impliqués dans le thème « Systèmes marins en transition » du laboratoire LPG. Ils ont une longue expérience dans la réalisation de projets sur des thèmes centrés sur la dynamique des processus biogéochimiques dans les environnements côtiers et estuariens ainsi que dans les brèches et canyons du Golfe de Gascogne. Les projets RS2E-OSUNA et SEMHABEL (2012-2016), centrés sur l’estuaire de la Loire, ont permis une première approche multidisciplinaire et simultanée de l’analyse des sédiments et des particules en suspension, donnant lieu à de nombreux articles, dont un numéro spécial du Journal of Sea Research (2016), qui a notamment permis d’établir une cartographie de la qualité des sédiments de l’estuaire intérieur et une première ébauche du cycle du fer estuarien, mettant en évidence l’importance des dépôts de crue et des polychètes benthiques dans l’équilibre stockage/recyclage du fer sédimentaire (Thibault de Chanvalon et al. 2016a et b, 2017). Le laboratoire est reconnu pour son expertise en télédétection et en géochimie haute résolution spatiale qui ont été combinées dans le développement de la mesure 2D sub-millimétrique des espèces chimiques dissoutes dans les eaux interstitielles en couplant le gel DET-2D, les méthodes colorimétriques et l’analyse par caméra hyperspectrale (voir liste des publications en annexe)
Le LOMIC-OOB
Le » Laboratoire d’Océanographie MICrobienne (LOMIC) » est une unité mixte de recherche Sorbonne Université-CNRS (UMR 7621), rattachée à l’Institut National des Sciences de l’Univers (INSU). LOMIC rassemble des compétences dans les domaines de la biogéochimie marine, de l’écologie microbienne, de la biodiversité, de la physiologie et de l’écotoxicologie des microorganismes marins. Cette multidisciplinarité nous permet d’aborder de manière originale des questions aux frontières de la science.
L’équipe impliquée dans ce projet RiOMar est spécialisée dans l’étude des interactions réciproques entre un environnement changeant et varié et les microorganismes qui l’habitent, du gène à l’écosystème. L’équipe est reconnue internationalement pour son expertise dans le travail de terrain (campagnes en mer). Cela s’est traduit par la gestion depuis 2010 de nombreuses enquêtes en mer dans le cadre du programme Mermex-MISTRALS, en Méditerranée nord-ouest et orientale (campagne Dewex, Moose, Perle….). L’équipe a également beaucoup étudié l’influence du fleuve Rhône sur la productivité du Golfe du Lion (programmes Biodypar et Chaccra).
Outre le développement de capteurs innovants à bas coût (en partenariat avec le LAAS de Toulouse), l’équipe est particulièrement impliquée dans l’observation et le suivi des écosystèmes marins du Golfe du Lion (responsabilités dans des services et réseaux nationaux, SOMLIT, Coast-HF, PhytOBS… et européens avec l’EMBRC).
Le LHEEA
Le LHEEA est une unité mixte de recherche Centrale Nantes – CNRS (UMR 6598, INSIS-INSU) ayant des thématiques scientifiques liées à la dynamique des fluides telles que l’hydrodynamique des surfaces libres, les interactions fluide-structure et la dynamique de l’atmosphère, avec des moyens expérimentaux uniques. L’équipe SEM-REV est en charge du premier site offshore européen pour les énergies marines renouvelables à travers des tests multi-technologies. Situé au large du Croisic, l’environnement du site fait l’objet d’une surveillance continue depuis 2009. Ces activités ont permis de jouer un rôle clé dans le développement des EMR en France et en Europe, ainsi que dans la validation sur le terrain des technologies marines. Une prochaine plateforme amarrée en permanence, reliée à la côte, sera utilisée par RiOMar PPR comme une station d’échantillonnage et d’observation avec des capacités de transfert de données en temps réel
Le MMS
L’équipe « Remote sensing & benthic ecology » (RSBE) développe des approches originales basées sur la télédétection pour l’étude de la structure et du fonctionnement des écosystèmes marins afin d’étudier la réponse des zones côtières aux changements globaux. L’équipe RSBE a récemment participé à plusieurs projets européens dans le domaine de l’aquaculture (H2020 TAPAS, Tools for Assessment and Planning of Aquaculture Sustainability), de l’écologie et de la biodiversité des producteurs primaires intertidaux (BiodivERSA BioTIDE, The role of microbial biodiversity in the functioning of marine tidal flat sediments), et de la surveillance environnementale des zones côtières (H2020 CoastObs, Commercial service platform for user-relevant coastal water monitoring services based on Earth observation). Au niveau national, l’équipe RSBE mène un projet de télédétection haute résolution des blooms phytoplanctoniques (projet LASHA financé par le CNES), et participe activement aux actions nationales de télédétection des eaux côtières (l’équipe est membre du CES Ocean Colour dans ODATIS,et participe au projet OSYNICO du CNES porté par le LOG). Depuis 2019, l’équipe RSBE collabore avec l’IFREMER pour l’étude des blooms phytoplanctoniques. L’expertise de l’équipe RSBE en télédétection haute résolution spatiale pour l’étude des blooms phytoplanctoniques sera une réelle valeur ajoutée pour le PPR RiOMar.
Le LETG
Le LETG (Littoral, Environnement, Télédétection, Géomatique) est un laboratoire de recherche, reconnu par le CNRS (UMR 6554), qui se consacre à la recherche en géographie environnementale. L’équipe développe des recherches sur l’analyse côtière et maritime en combinant différentes méthodologies allant de la géophysique marine à l’analyse spatiale et à la cartographie. Les thématiques rassemblent soit les usages humains avec les risques côtiers, soit les dynamiques sédimentaires incluant la biodiversité marine. L’évolution de l’environnement côtier avec le changement climatique et son impact sur les socio-écosystèmes constitue actuellement l’un des principaux sujets.
BOREA
Le laboratoire BOREA « Biologie des Organismes et des Ecosystèmes Aquatiques » a pour objectif d’étudier la biologie et l’écologie des organismes et des habitats aquatiques dans les écosystèmes naturels et impactés. En utilisant une approche transdisciplinaire et intégrative, l’objectif est de comprendre l’origine, le rôle et les mécanismes évolutifs de la biodiversité aquatique (des molécules aux écosystèmes), les interactions (i) entre les organismes et (ii) avec leur environnement, en réponse aux changements anthropiques et climatiques globaux. L’équipe RECAP de BOREA (REsilience of Coastal ecosystems and AnthroPization) étudie les relations entre biodiversité et productivité dans les écosystèmes côtiers. L’importance de la biodiversité dans les environnements aquatiques côtiers repose sur la diversité génétique, structurelle et fonctionnelle des réseaux alimentaires. L’analyse des réponses de l’écosystème aux variations des conditions climatiques, environnementales, biotiques et abiotiques à différentes échelles spatio-temporelles, à travers les transferts de matière organique, les flux de gènes et les molécules de communication entre organismes est un de nos objectifs. Nous étudions, d’une part, les processus et fonctions biologiques et, d’autre part, les réponses des communautés aux changements d’habitats et aux différents facteurs d’impact. Notre équipe en association avec la station marine du CREC de l’Université de Caen Normandie est impliquée dans le réseau national d’observation (SNO SOMLIT, PHYTOBS, COASTHF) de l’IR ILICO. Ils ont développé en baie de Seine de nombreux projets et approches innovantes comme la bouée SMILE, en collaboration avec l’Ifremer, pour étudier la production primaire du phytoplancton et sa dynamique.
Le CEFREM
Le laboratoire du CEFREM est une unité de recherche hébergée à la fois par l’Université de Perpignan et le CNRS. Le CEFREM est également membre de l’Observatoire Midi-Pyrénées composé de différents laboratoires en sciences de l’environnement principalement situés à Toulouse. Il est composé d’une cinquantaine de chercheurs, ingénieurs, techniciens et étudiants spécialisés dans les géosciences marines. Le CEFREM a mené plusieurs projets internationaux et nationaux concernant l’observation des flux de matière dans le continuum terre-mer. Il dispose d’installations côtières proches de la mer Méditerranée avec des bateaux, des bâtiments techniques pour la préparation, le déploiement de plateformes opérationnelles telles que des bouées, des amarrages et des planeurs. Le CEFREM possède une grande expertise en hydrodynamique côtière et en dynamique des particules grâce à l’utilisation de nouvelles plateformes et d’une instrumentation innovante. Il est leader en France et en Europe dans l’utilisation de gliders côtiers équipés de capteurs acoustiques et optiques pour étudier les processus hydro-sédimentaires devant les embouchures de rivières et à l’échelle des marges continentales.
IRSN-LTRA
Le LRTA fait partie du Service de recherche sur les transferts de radionucléides et leurs effets dans les écosystèmes (SRTE), rattaché au Directeur de l’environnement du Pôle Santé Environnement (PSE-ENV) de l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN). Les missions générales de ce laboratoire sont de décrire, analyser et modéliser les transferts et flux de radionucléides sur un continuum associant les bassins versants et le milieu marin en combinant des observations in situ (ex. Observatoire des Sédiments du Rhône, embouchure du Rhône, rade de Toulon, zone contaminée de Fukushima, etc.), des approches expérimentales et le développement de modèles numériques. Au sein du projet RiOMar, le LRTA sera co-leader du WP8 avec le CEFREM et sera plus particulièrement impliqué dans les tâches 8.2 et 8.3 avec l’étude des radionucléides pour préciser i) à des échelles de temps courtes le comportement des dépôts de crues et ii) l’accumulation apparente de sédiments sur le Golfe du Lion. Le LRTA sera également impliqué dans la paramétrisation de modèles traitant des contaminants. Ce projet est également l’occasion de poursuivre et d’enrichir, autour d’objectifs communs, une collaboration initiée avec différents partenaires impliqués dans cette zone de la mer Méditerranée dans le cadre de projets tels que ANR Chaccra, Extrema et AMORAD ou MerMex
Le CNRM
Le CNRM est une Unité Mixte de Recherche du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) et de MétéoFrance (MF). MF-CNRM est chargé de mener la plus grande partie des activités de recherche en matière de prévision météorologique, de modélisation du climat, de chimie atmosphérique, de processus de surface terrestre, y compris les processus liés à la neige, d’océanographie, et de coordonner la recherche/développement au sein des autres départements de MF, depuis le sauvetage des données historiques jusqu’à la prévision météorologique numérique ou la prévision des vagues et des ondes de tempête. Parallèlement au développement de son modèle de climat et de système terrestre, le MF-CNRM contribue à l’étude de la variabilité climatique, de la projection du climat à l’échelle mondiale et régionale, de la chimie atmosphérique, des interactions océan-air et du cycle global du carbone. MF-CNRM a une longue histoire au sein de la communauté de recherche sur le climat et contribue aux travaux du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). MFCNRM est également impliqué dans la coordination de plusieurs projets de recherche à l’échelle nationale et européenne. Le CNRM a développé une expertise en modélisation biogéochimique climatologique pour étudier les effets des pressions naturelles et anthropiques, ainsi que des facteurs de stress multiples sur la variabilité des écosystèmes océaniques et des cycles biogéochimiques.
MOi
Mercator Ocean International (MOi) est une société à but non lucratif qui développe des systèmes complexes de simulation de l’océan (modèles numériques) basés sur des données d’observation de l’océan (satellite et in situ) pour décrire, analyser et prévoir l’état physique et biogéochimique de l’océan aux échelles globale et régionale, en temps réel ou différé. La mission de MOi est de soutenir la recherche en fournissant des données numériques et une expertise scientifique et d’intégrer les développements réalisés par la communauté des chercheurs dans un environnement opérationnel.
Le MOi met en œuvre le service maritime Copernicus depuis 2014. Décrire et prévoir la température, les courants, la salinité, l’épaisseur de la glace de mer, mais aussi la teneur en oxygène, le pH, les nutriments et le plancton offre une capacité opérationnelle décisive pour la recherche scientifique, la protection des citoyens et pour la gestion durable de l’océan et le développement de l’économie bleue (énergies marines, sécurité en mer et routage maritime, gestion de la pêche et de l’aquaculture, etc).
Le projet RiOMar peut donc être relié aux activités menées par le MOi pour améliorer les systèmes et services d’océanographie opérationnelle à l’échelle nationale et européenne.
Le MOi est impliqué en tant que « partenaire », sans financement ni contribution quantifiée.