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Le projet RiOMar

L’évolution des environnements côtiers à l’embouchure des fleuves passée à la loupe

Financé par le Programme Prioritaire de Recherche « Océan & Climat », le projet RiOMar a plusieurs cordes à son arc : modélisation, observation et concertation avec les gestionnaires de l’environnement côtier. Ces 3 domaines forment ensemble le cœur des moyens déployés par RiOMar pour répondre aux deux questions qui animent le projet :

● Quel est le devenir des environnements océaniques vulnérables à l’embouchure des fleuves sous l’effet des pressions de l’activité humaine et climatiques au 21e siècle ?

● Pouvons-nous proposer des solutions scientifiques pour améliorer l’état et le fonctionnement des écosystèmes, en collaboration avec les gestionnaires de l’environnement ?

C’est avec un travail de modélisation couvrant la période actuelle et s’étendant jusqu’à la fin du 21ème siècle, couplé à un développement des réseaux d’observation en mer et un travail commun entre recherche fondamentale et gestion de l’environnement que ces questions seront adressées.

L’importance de renforcer le lien entre modèles informatiques et observations en mer

En articulant à la fois modélisation physique et biogéochimique à haute résolution (<1km), Intelligence Artificielle, et observation augmentée des écosystèmes (stations en mer fixes, images satellites, équipements mobiles), le projet RiOMar fait face à plusieurs enjeux méthodologiques. Afin d’obtenir des prévisions les plus fiables possibles sur l’état des environnements côtiers, l’accent sera mis sur l’amélioration du réseau d’observation des zones côtières sous influence des fleuves, pour fournir les données nécessaires à l’évolution des modèles.

Dans ces zones de fortes variations spatiales des écosystèmes, comprendre, observer et analyser les processus à l’œuvre sera donc au centre des travaux de RiOMar.


Ces enjeux ne peuvent, par ailleurs, être traités qu’en reliant efficacement les observations côtières, les simulations de modèles ainsi que la gestion des milieux pour le présent et le futur.

Le centre des développements de RiOMar concerne donc l’organisation du système d’observation côtier afin de renforcer les modèles actuels pour l’aide à la prise de décisions environnementales.

Simuler l’évolution des environnements côtiers au service de stratégies d’adaptation  

Afin d’adresser les défis méthodologiques comme vecteurs de solutions nouvelles, le projet s’oriente sur les 3 objectifs suivants : 

  • Simuler l’évolution des écosystèmes océaniques côtiers sous l’influence des fleuves dans les eaux côtières françaises métropolitaines et leur exposition aux apports liés à l’activité humaine et au changement climatique au cours du 21ème siècle. Ces simulations se concentreront sur 3 périodes : le passé récent (2000-2024), le futur proche (2030-2050), et le futur lointain (2080-2100) ;
  • Produire des scénarios d’évolution des zones côtières et des indicateurs de suivi nécessaires aux gestionnaires et acteurs de l’environnement (Agences de l’eau, gestionnaires de parcs marins et d’aires marines protégées, pêche) afin de proposer des solutions pertinentes et durables pour la mise en œuvre des politiques publiques (Directive cadre sur l’eau-DCE, Directive cadre stratégie pour le milieu marin-DCSMM, Stratégie des aires protégées) ;
  • Définir et concevoir un futur réseau d’observation côtier dédié au suivi des changements pluri-décennaux des zones étudiées.

Un focus sur 5 zones côtières aux embouchures des fleuves en France métropolitaine

Le projet RiOMar va étudier l’évolution de l’environnement côtier sous influence des fleuves au 21e siècle dans cinq zones côtières métropolitaines : Manche-Seine, Sud-Bretagne-Loire, Pertuis-Charente, Golfe de Gascogne-Gironde, Golfe du Lion-Rhône. 

Avec ces multiples chantiers, le projet RiOMar va pouvoir étudier une diversité d’environnements : depuis des environnements à fort courant et fort mélange vertical (Manche-Seine) vers des environnements dominés par les tempêtes hivernales et des apports turbides des fleuves (Gascogne-Gironde) jusqu’à un milieu deltaïque à faible marée dominé en surface par les apports d’eau douce et de crues (Golfe du Lion-Rhône).

Cette diversité permettra de comprendre les processus majeurs à l’œuvre dans chacune des zones étudiées et d’en tirer les enseignements pour leurs futures évolutions.

Ce travail coordonné sera articulé avec des grandes infrastructures et initiatives nationales et internationales de recherche (ILICO, DATA-TERRA, COAST-Predict, GO2NE). Vingt-cinq partenaires réfléchiront ensemble à des solutions permettant de maintenir ou retrouver des écosystèmes durables dans les zones côtières françaises soumises au changement climatique et aux apports humains canalisés par les fleuves.